Dans « La Naissance de Vénus », Sandro Botticelli représente la déesse romaine de l’amour, sortant de la mer, adulte. Considérée comme la porteuse de la fertilité, de la prospérité et de la victoire, elle se distinguait de ses semblables dieux et déesses par sa beauté physique. Il est donc normal que la chrysoprase soit connue sous le nom de pierre de Vénus. Sa structure unique le distingue de ses cousins quartz cristallins les plus courants comme l’améthyste et la citrine.
La chrysoprase est constituée de cristaux exceptionnellement fins, si petits qu'ils ne peuvent pas être vus même sous un grossissement standard, avec des inclusions microscopiques de nickel. Sa couleur, allant de la menthe pâle au vert émeraude profond, s'aligne sur les couleurs du printemps lorsque les plantes tendres émergent d'un sol fertile.
Dès l’âge du fer, les humains utilisaient la chrysoprase comme ornement, polissant souvent sa surface pour lui donner un éclat laiteux et transformant la pierre en cabochon. C'est peut-être à cause de la joie naturelle et de l'optimisme qu'apporte la pierre, un sous-produit de l'amour et du désir, mais les dirigeants à travers l'histoire ont eu une affinité pour la chrysoprase. On disait qu'Alexandre le Grand portait un talisman de chrysoprase au combat pour l'aider à sortir victorieux. Cléopâtre pensait que cela pourrait l'aider à conserver sa jeunesse. Le roi Frédéric de Prusse l'incorpora dans son palais préféré à Potsdam et offrit des tabatières faites de cette pierre et décorées d'or et de diamants.
Les anciens guérisseurs croyaient que la pierre était capable d’accélérer la guérison physique. Forte de sa forte association avec l'amour, la chrysoprase réparerait les cœurs brisés, favoriserait un mariage heureux et agirait comme un antidépresseur naturel.

